La Grande-Bretagne a montré l'exemple en ouvrant ses marchés aux autres.
La Cité de Londres accueille depuis longtemps les institutions
financières du monde entier. Voilà pourquoi c'est le plus grand centre
financier d'Europe, et celui qui a le mieux réussi.
Nous avons ouvert notre marché des télécommunications, introduit la
concurrence entre les services et jusque dans le réseau lui-même ; ce sont
des mesures que les autres pays d'Europe commencent seulement à envisager.
En matière de transports aériens, nous avons montré l'exemple avec la
libéralisation, et nous avons pu en voir les avantages avec des tarifs moins
élevés et un choix élargi.
Notre navigation commerciale côtière est ouverte aux marines marchandes
européennes. J'aimerais bien pouvoir en dire autant de certains autres pays
membres.
Prenons les questions monétaires. La question clé n'est pas de savoir
s'il doit y avoir une Banque centrale européenne. Les conditions requises
immédiates et pratiques sont :
appliquer l'engagement de la Communauté envers la libre circulation
des capitaux - nous le faisons - et envers l'abolition du contrôle des
changes - c'est fait en Grande-Bretagne depuis 1979 - afin que chacun
puisse investir où cela lui convient ;
établir un marché réellement libre des services financiers en matière
de banque, d'assurance et d'investissement ;
faire un usage plus répandu de l'Ecu. La Grande-Bretagne va émettre
cet automne des bons du Trésor en Ecus, et elle espère voir d'autres
gouvernements de la Communauté faire de même.