Il s'agit de véritables conditions requises, car c'est ce dont les
milieux d'affaires de la Communauté ont besoin pour pouvoir effectivement
concurrencer le reste du monde. Et c'est ce que le consommateur européen
veut, car cela lui permettra d'étendre son choix et de vivre à moindre coût.
C'est sur de telles mesures concrètes fondamentales que la Communauté
doit porter son attention.
Lorsqu'elles auront été réalisées et maintenues pendant une certaine
période, nous serons en meilleure position pour juger de la marche à suivre
ensuite.
Il en va de même avec les frontières entre nos pays. Il est évident que
nous devons faciliter le passage des marchandises aux frontières. Il est
évident aussi que nous devons faciliter les déplacements de nos
ressortissants à l'intérieur de la Communauté. Mais nous ne pouvons pas
totalement abolir les contrôles aux frontières si nous voulons protéger nos
citoyens contre la criminalité et empêcher la circulation de la drogue, des
terroristes et des immigrants clandestins. C'est une simple question de bon
sens. On l'a vu clairement, il y a trois semaines seulement, quand un seul
et courageux douanier allemand, faisant son devoir à la frontière entre la
Hollande et l'Allemagne, a porté un sérieux coup aux terroristes de l'IRA.
Avant de quitter le sujet du Marché unique, je voudrais souligner que
nous n'avons pas besoin de nouveaux règlements qui augmentent le coût de la
main d'oeuvre et qui rendent le marché européen du travail moins souple et
moins concurrentiel face aux fournisseurs étrangers.
Si nous voulons avoir un statut européen des sociétés, il faut qu'il
comporte un minimum de règlements. En Grande-Bretagne, nous nous opposerons
assurément à toute tentative d'introduction du corporatisme au niveau
européen - quoique ce que chacun veut faire dans son propre pays ne concerne
que lui.