Ma troisième idée-force est la nécessité d'avoir des politiques communes
qui encouragent l'entreprise, si l'Europe veut prospérer et créer les
emplois de l'avenir. Les éléments de base existent : le traité de Rome était
conçu comme une Charte de la liberté économique. Mais ce n'est pas toujours
ainsi qu'il a été interprété et encore moins mis en pratique.
La leçon de l'histoire économique de l'Europe des années 1970 et 1980 est
que la planification centrale ne marche pas, contrairement à l'effort et à
l'initiative personnels. Qu'une économie dirigée par l'Etat est une recette
de croissance lente, et que la libre entreprise dans le cadre du droit donne
de meilleurs résultats.
L'objectif d'une Europe ouverte à l'entreprise est la force motrice de la
création du Marché unique européen d'ici à 1 992. C'est en nous débarrassant
des barrières et en donnant aux entreprises la possibilité d'opérer à
l'échelle européenne que nous pourrons le mieux concurrencer les Etats-Unis,
le lapon et les autres puissances économiques qui naissent en Asie et
ailleurs.
Cela signifie agir pour libérer les marchés, élargir les choix, réduire
l'intervention gouvernementale et donc entraîner une plus grande convergence
économique.
Notre objectif ne doit pas être de fabriquer à partir du centre des
règlements toujours plus nombreux et détaillés ; il doit être de
déréglementer, d'éliminer les contraintes commerciales, de nous ouvrir.